Verbrenner (Moteur à combustion)
Pyrologische Anmerkungen zur Autokulyur (Remarques pyrologiques sur la culture automobile)
von Gunnar SCHMIDT in KUNSTFORUM International 2025
Im pyro-infernalischen Symbol der Verbrennung des Verbrenners verdichten sich Widerstand und Affirmation zum Kompromiss.
Das Video End Play (2012)11 von Reynald Drouhin scheint der Gefahr der Verwechslung mit der Realität zu entgehen. Es zeigt einen Scheiterhaufen aus Spielzeugautos in nächtlicher Situation, der mit einem Flammenstoß in Brand gesetzt wird. Es dauert acht Minuten, bis das Plastik zu einem Klumpen geschrumpft ist. Drouhin fügt dem Video auf seiner Website einen Kommentar hinzu: „Das Werk erforscht die Zerstörung und das Ende einer Welt, mit einem hypnotischen Effekt der Flammen.“ Der kulturpessimistische Ton greift hoch und belegt das Video mit bedeutungshafter Überlast. Diese steht im Widerspruch zur Billigkeit und Kleinheit des Spielzeugs. Anstatt zivilisatorische Vulnerabilität zu signalisieren, erscheint die Verbrennung wie eine Parodie der Gewalt, wie ein Kinderspiel. Der Autohaufen erinnert an Godards Unfallbild aus Weekend, der Titel an Samuel Becketts Endgame (1957) – beides Werke, die historisches Katastrophenbewusstsein mit starken künstlerischen Mitteln spiegelten. Das Knistern und Vergehen der Flamme wirkt wenig hypnotisch, vermittelt wird vielmehr die Melancholie des Lagerfeuers. Ein Wort Gaston Bachelards ist zutreffend, wonach der nachdenkliche Mensch jemand ist, der den Blick in ein Herdfeuer versenkt: [W]enn das Feuer erstrahlt“, kommt das „Bewußtsein der Einsamkeit“ zu sich.12
Dans le symbole pyro-infernal de la combustion du moteur à combustion, résistance et affirmation se condensent en un compromis.
La vidéo End Play (2012)¹¹ de Reynald Drouhin semble échapper au risque de confusion avec la réalité. Elle montre, de nuit, un bûcher composé de voitures miniatures, embrasé par un jet de flammes. Huit minutes sont nécessaires pour que le plastique se rétracte et se transforme en un amas informe. Drouhin accompagne la vidéo, sur son site internet, d’un commentaire : « L’œuvre explore la destruction et la fin d’un monde, avec l’effet hypnotique des flammes. »
Le ton de pessimisme culturel y est fortement accentué, au point de surcharger la vidéo d’une signification appuyée. Cette surdétermination entre en tension avec la modestie, le caractère bon marché et la petitesse des jouets. Plutôt que de signaler une vulnérabilité civilisationnelle, la combustion apparaît comme une parodie de la violence, presque comme un jeu d’enfant. Le tas de voitures évoque l’image de l’accident dans Week-end de Jean-Luc Godard, tandis que le titre renvoie à Fin de partie (Endgame, 1957) de Samuel Beckett — deux œuvres qui ont su exprimer une conscience historique de la catastrophe par des moyens artistiques puissants.
Le crépitement et l’extinction progressive des flammes produisent cependant peu d’effet hypnotique ; ce qui s’en dégage relève plutôt de la mélancolie du feu de camp. Une remarque de Gaston Bachelard s’avère ici éclairante : l’homme pensif est celui qui plonge son regard dans le feu du foyer ; « lorsque le feu flamboie », surgit alors la « conscience de la solitude ».¹²
Capture article en allemand
