Mirrored Encodings (Encodages Miroir, Code Miroir), 2025, photographie 34,5 x 46 cm

L’œuvre « Renverser ses yeux » de Giuseppe Penone, créée en 1970, est une exploration poétique et introspective de la vision et de la perception. En portant des lentilles-miroirs, Penone transforme ses yeux en surfaces réfléchissantes, capturant le monde extérieur tout en occultant sa propre vision. Cette œuvre, emblématique de l’Arte Povera, invite à une réflexion sur la distinction entre voir et regarder, entre réalité et reflet.

Aujourd’hui, l’artiste Reynald Drouhin réactive et revisite cette idée dans un contexte contemporain marqué par les réseaux sociaux, la post-vérité et l’intelligence artificielle. Son autoportrait, où les pupilles sont transformées en miroirs, capte des fragments d’une galerie d’art contemporain vide, créant un jeu d’illusions d’optique et une atmosphère surréaliste.

Dans cet autoportrait, l’éclairage cinématographique souligne la texture métallique des miroirs, contrastant avec la douceur de la peau. Cette composition minimaliste, aux détails hyper-réalistes, invite à une exploration de la perception et de l’introspection. La silhouette d’une photographe, visible dans le reflet, ajoute une dimension narrative, évoquant la capture de l’instant et la création artistique.

À l’ère des réseaux sociaux, où l’image de soi est soigneusement construite et partagée, l’œuvre de Drouhin questionne l’authenticité de ces représentations. Elle nous rappelle que chaque regard porte en lui des mondes cachés et des histoires à découvrir, au-delà des apparences filtrées et des illusions numériques.

Dans un contexte de post-vérité, où les faits sont souvent déformés, l’autoportrait de Drouhin nous incite à discerner entre réalité et illusion. Les miroirs dans les yeux symbolisent la complexité de la perception et la nécessité d’une réflexion critique face à l’information.

Enfin, avec l’essor de l’intelligence artificielle, l’œuvre explore comment la technologie modifie notre vision et notre compréhension du monde. Elle pose des questions sur la créativité humaine et sur la manière dont l’IA peut influencer ou imiter cette créativité, tout en rendant hommage à la capacité de l’art à transcender les apparences et à révéler des vérités profondes.

En somme, l’autoportrait de Reynald Drouhin est une invitation à réfléchir sur notre relation avec la technologie, la vérité et l’image de soi, tout en rendant hommage à l’héritage artistique de Giuseppe Penone.


Prompt : « Portrait ultra-réaliste d’un visage dont les yeux révèlent des pupilles transformées en miroirs. Chaque pupille capte et reflète subtilement son environnement, créant un jeu d’illusions d’optique et une atmosphère surréaliste rappelant ‘Renverser ses yeux’ de Giuseppe Penone. L’éclairage cinématographique souligne la texture métallique des miroirs, contrastant avec la douceur de la peau. Composition minimaliste avec des éléments hyper-détaillés pour un résultat artistique, poétique et captivant. Dans les lentilles de contact miroir hautement réfléchissante on peut voir une galerie d’art contemporain vide avec des murs blancs et un sol en béton ciré. Il y a une fenêtre sur le mur droit. Dans le reflet, on peut voir la silhouette d’une photographe habillée tout en noir en train de prendre une photo de la scène »

Face reference : 100, Subjet reference : 80