Exposition du 19 au 25 octobre 2007 de 14h à 19h.
Vernissage le 18 octobre 2007 de 18h à 22h.
Avec Patrick Baillet, Bernard Demiaux, Reynald Drouhin, Norbert Hillaire
Keyword, 2006, néon blanc monté sur plexiglass, 115 x 20 cm.
Monochrome(s) N & B, 2006, 2 tirages lambda sur diasec avec chassis aluminium, 84,67 x 84,67 cm.
RGB, 2006-07, vidéo en lecture aléatoire de 10′ environ en boucle sur DVD.
REYNALD DROUHIN
MONOCHROMES
Reynald DROUHIN renonce au pigment pour créer des monochromes numériques. Le monochrome, exploré à plusieurs reprises dans l’histoire de l’art et tenu pour responsable de la mise à mort de la peinture, est ici intégré à la notion de réseau, incontrôlable, extensible et infini. Créés et conceptualisés par des programmes informatiques, ces monochromes numériques délivrent un contenu hétéroclite et aléatoire fait de la quantité inépuisable d’images qui circulent sur le Web.
Monochromes photographiques « N » et « B »
En utilisant les mots clés « noir » et « blanc », Reynald DROUHIN crée des monochromes numériques sur tirage diasec, qui sont un hommage à la photographie en noir et blanc. L’agrégation de petites images qui les composent révèle la portée symbolique associée à ces deux couleurs jusqu’à la caricature. Le blanc angélique recouvre l’œuvre de son imagerie pure et enfantine et rivalise avec le noir satanique du death metal et des éclipses totales. Si à certains endroits de l’œuvre, la couleur vierge de toute image s’immisce dans la trame, c’est par accident, car ce sont les bugs, les erreurs du calcul qui fonctionnent comme les opérateurs de ce système monochromatique.
Monochromes vidéo
En 1921, avec ses « trois couleurs fondamentales », Aleksandr Rodtchenko avait mené la peinture à sa « conclusion logique» en présentant trois tableaux recouverts d’aplats de couleur intitulés « Jaune Rouge Bleu ». Ce DVD de Reynald Drouhin entre en résonance avec le tryptique de Rodtchenko, car « RGB » ou « Red Green Blue », évoque les trois couleurs qui forment le pixel : rouge, vert et bleu (RVB).« RGB » se présente donc comme une compilation de trois vidéos : « Red », « Green » et « Blue » qui se réfèrent au concept de mots clés utilisé par Reynald DROUHIN. Ce flux ininterrompu d’images silencieuses donne lieu à un visuel très « jackpot » monté à 25 images/sec, dans lequel les images de bleu aquatique, de vert nature et de rouge haute tension se rencontrent de manière non linéaire. Matraquage subliminal pour une chromothérapie qui entre en rupture avec la contemplation d’une œuvre monochrome traditionnelle : vitesse versus contemplation, trop plein pour faire le vide de toute narration et révélation de la couleur par association.
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Néon MONOCHROME
Dans la blancheur de son néon MONOCHROME baptisé « Keyword », Reynald DROUHIN couronne ce travail de sa fraîcheur et d’une forme amusante de tautologie dans son concept. Les monochromes de l’histoire de l’art ne sont ils pas si souvent nommés « Sans titre » ?
Carole RINALDI
A voir article sur ParisArt.com :
http://www.paris-art.com/artiste/artiste/4498/artiste-bernard-demiaux.html