Exposition « Déconnexions » du 2 au 12 mai 2017 de 12h à 18h du mardi au samedi à la galerie Vanessa Quang, 7, Rue des Filles-du-Calvaire, 75003 Paris

Vernissage le 2 mai 2017 de 18h à 21h

L’EESAB – Rennes et la Galerie Vanessa Quang présentent

DÉCONNEXIONS

GROUP SHOW

Une proposition de Reynald Drouhin

Du 2 au 12 MAI 2017

Vernissage le mardi 2 mai de 18 h à 21 h en présence des artistes.

Artistes exposés : Elyoun Auvray, Célia Calvez, Johanna Cartier, Camille Corbel, Sybil Dary, Marin Doll, Nell Emery, Brendan Keenan, Thomas Gaugain, Elisabeth Gomes-Barradas, Joohee Heo, Salomé Ingelbrecht, Camille Kerzerho, Marie Lannou, Rose Le Bescond, Erwan Lenoir, Zhen Liu, Sanisa Tulyasukh, Astrid Vandercamere

http://dataflow.reynalddrouhin.net

Galerie Vanessa Quang

7 rue des filles du calvaire, 75003 Paris, France

T : +33 (0)1 44 54 92 15 / F : +33 (0)9 89 35 46 69

www.gvqgallery.com

Du mardi au samedi de 12h à 18h

RÉSUMÉ

Pour la deuxième année la Galerie Vanessa Quang accueille l’EESAB – site Rennes :

L’exposition regroupe le travail des étudiants de l’ARC (Atelier de Recherche et de Création) « DataFlow » de l’EESAB – Rennes.
Déconnexions multiples, récurrentes, inévitables, volontaires ou subies… Notre vie ultra-connectée et nos outils sont questionnés, transposés, recyclés, fossilisés ; notre usage indexé, cartographié, maîtrisé.

Exprimée parfois dans la matière ou par le prisme de la technologie, la déconnexion est évoquée aussi de manière plus symbolique, par une rupture, l’absence, l’inexorable. Déconnexion de l’esprit, déconnexion physique, déconnexion temporelle, psycholo- gique ou témoignant d’un déracinement (politique), chaque intervention propose une interprétation singulière de la thèmatique.

TEXTE

Déconnexions multiples, récurrentes, inévitables, volontaires ou subies… Notre vie ultra-connectée et nos outils sont questionnés, transposés, recyclés, fossilisés ; notre usage indexé, cartographié, maîtrisé. Certains projets – comme J’attends toujours ton message d’Astrid Vandercamere – mettent par exemple en évidence une connexion interrompue mais aussi une forme de lecture archéologique d’une déconnexion technologique. Les emplâtrés d’Elyoun Auvray apparaissent comme des vestiges d’une obsolescence programmée et les impressions Screenshot de Thomas Gaugain évoquent de lointaines traces fossiles de notre (fragile) technologie.

En lui inventant une présence physique, l’outil connecté par excellence s’incarne en composants de natures mortes aseptisées et stériles (Réexpédiés, Camille Corbel) ; décorrélé de son usage, le vecteur de connexion devient un élément de composition picturale (Palettes, Johanna Cartier).
Puisant leurs ressources sur Internet ou les réseaux sociaux et marquées par le principe de re-matérialisation propre aux productions post-Internet (1), d’autres travaux nous offrent une évocation amusante, inquiétante, poétique ou mystérieuse de leurs sources d’inspiration (Face off, Elisabeth Gomes-Barradas ; Un mot, Salomé Ingelbrecht ; Multiple, Sybil Dary).

Les ondes électromagnétiques, permettant une connexion quasi permanente sur le territoire, symbolisent ce maillage invisible et omniprésent (Cartographie d’ondes, Rose Le Bescond). Mais l’Internet, originellement espace de liberté, est maintenant perçu également comme le principal instrument de la « société de contrôle » (2). Comment évoquer cette emprise sur nos vies (Motifs, Camille Kerzerho ; Louise, Anthony…, Nell Emery) et une évolution tendant à abaisser l’homme au rang de simple sujet (parasite) (Pi – Crusher, Marie Lannou) ?

De façon globale, face aux flux de sur-information, la société tend de plus en plus vers une volonté de déconnexion pour retrouver une autre forme de liberté (3).
Les étudiants ont été invité à adopter une attitude critique, non pas dans la volonté de rejet mais de maîtrise de ces technologies. Le but est, en définitive, de dégager une connaissance active des conduites visant à une meilleure maîtrise des flux de communication afin d’éviter les écueils auxquels peut conduire une connexion permanente incontrôlée.

La déconnexion, salutaire, est une invitation à la prise de recul et pourquoi pas à la rêverie (Hamaca, Joohee Heo ; Hors-saison, Camille Kerzerho).
Exprimée ainsi parfois dans la matière ou par le prisme de la technologie, la déconnexion est néanmoins évoquée aussi à travers l’exposition de manière plus symbolique : par un paradoxe, une rupture, une disjonction ou l’évocation de l’absence, de l’inexorable (Print, Marin Doll ; Soulever la montagne, Sanisa Tulyasukh ; Limite Arbitraire de Zhen Liu ; Colonies, Célia Calvez).

Ancrée dans l’actualité, les œuvres de Brendan Keenan (Sans titre) et Erwan Lenoir (Drapo péyi an nou) dénoncent quant à elles une fracture politique et interrogent une possible re-connexion sociétale.

(1) http://www.zerodeux.fr/essais/de-lart-post-internet/#cite_ref-2

(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_de_contrôle

(3) Dans le monde du travail, pour endiguer le trop plein de burn out, le « droit à la déconnexion » a été voté en 2016 : « Les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale. » (Article 55 de la loi dite El Khomri)