L’habillé et le nu, le nu et les habillées, l’habillée mise à nu…
Ce projet utilise une ressource photograhique provenant de ce site : The word wide beauty, photographies prisent par Akira Gomi. Mise à nu répond à l’appel à contribution : Le nu / The nude organisé par incident.net en 2005.
« Mise à nu » a reçu en octobre et décembre 2005 plus de 6 millions de visites.
LE NU
Le nu est un exercice bien connu dans l’enseignement artistique, permettant l’apprentissage de la relation entre le trait, particulier à chaque artiste, et l’anatomie, qui est une norme scientifique.
Le statut de la nudité a évolué au cours des âges mais a souvent été le symptôme de notre ambivalence par rapport aux images; entre la pureté d’un corps d’avant la chute et la déchéance d’un corps se couvrant de feuilles ou de lambeaux d’étoffes.
Que voile le nu? Entre « L’Origine du monde » (Courbet, 1866) et « Etant donnés : 1. La chute d’eau, 2. Le gaz d’éclairage » (Duchamp, 1946-1966), il y a l’écart entre ce qu’il y a à voir et ce qu’on ne peut pas voir. L’iris comme aveuglement, l’obscurité comme possibilité même du regard, fente où le monde trouve son origine et sa sexualité.
La sensualité du nu est l’esthétique même du regard, qui ne peut être touché qu’à distance; un oeil touché par un corps devient aveugle.
Il pourrait sembler au premier abord que notre époque est celle de la nudité standardisée et que l’obscénité est à présent celle d’autres corps, féminins, entièrement voilés de haut en bas, murés derrière l’aveuglement du regard masculin.
Si la création artistique est une mise à nu, un dévoilement et un voilement dans un seul et même geste, où se trouve aujourd’hui notre nudité? Que devient le nu lorsque le corps peut être industriellement clôné et que les nano-technologies investissent notre chair? Quelle est la relation entre la nudité généralisée et cette autre forme de mise à nu à laquelle l’expérience esthétique nous convie ?
Jacques LeMond
Très intéressant, comment l’améliorez-vous ?
clar
Il est intéressant de se livrer au petit jeu suivant : essayer de deviner celles chez qui des traces d’absence de bronzage révèlent des maillots de bain, et celles chez qui une peau uniforme révèle l’habitude de la nudité.
Snowball
Un allemand « Sebastian Kempa », a fait récemment le même genre de travail : http://www.naked-people.de
Reynald Drouhin
http://www.lesliesartgallery.eu/digitalart/flash_art.html
Iain
This is not working any more.. « The requested URL /index.php was not found on this server. »
http://www.reynalddrouhin.net/works/miseanu/
Reynald Drouhin
yes I disabled this project
Willi
« Mise à nu ». Votre oevre est toujours disponible a plusiers websites. De temps en temps je le revisite et après dix ans, c’est toujours un plaisir de le voire. Bon, le plaisir simple, enfantil ou « Neanderthal » c’est de pouvoir deshabiller les femmes. Mais, plus important, peut-etre un but (ou au moins un resultat) de votre travail, c’est de me montrer la faiblesse de mes prejugements et preceptions. J’imagine que pour vous et les femmes, il y a des temes plus important; peu-etre les maniers que les gens (en ce cas les femmes) utilisent des couches (vetements) pour cacher, modifiquer, ou bien amplifiquer leur personalites, leurs corps, ou lerus perceptions de leurs corps. Et bien, les ramifications sont plus compliques et profonds que la capacite de mon petit « cerveau lizard. » Bon, j’arret le francais; it est trop tot ce matin!
So, I just looked at this today after not having seen it for over a year. I was cleaning out some website bookmarks and that is what made me search for a site where it is currently available. I realize that it is ten years old I just wanted to comment that it still is a fine piece. A « fun » toy for the stupid male part of me but when I saw it the first time, I also appreciated the work that went into the photography. I was doing some web design at the time as well as some short stop-action filming and I realized how difficult and time consuming your project was to get to work the way it does. As I tried to say above, there are many issues about gender, identity and clothing that this raises. Especially interesting is that the way I (or others) look at it says something too. An interactive piece that keeps on giving. Ten years later: BRAVO!