Group Show
Une proposition de Reynald Drouhin
Du 22 avril au 4 mai 2016
Vernissage le vendredi 22 avril 2016 de 17h à 21h
à la Galerie Vanessa Quang, 7 Rue des Filles du Calvaire, 75003 Paris
Artistes exposés : Célia Calvez, Thibault Coudouret, Sybil Dary, Corentin Derbré, Geoffrey Jeanville, Elisabeth Gomes-Barradas, Brendan Keenan, Shankar Lestréhan, Alisson Schmitt, Lilas Souksomboune, Sanisa Tulyasukh, Miharu Ya
L’exposition regroupe le travail des étudiants de l’ARC (Atelier de Recherche et de Création) DataFlow de l’EESAB – Rennes.
Les travaux témoignent de la réflexion menée par chacun autour des différents états du matériau du numérique et de sa culture dans les arts plastiques (réseaux sociaux, avatar, modélisation 3D, jeux vidéos, images virales, virus…).
Infiltré aujourd’hui dans toutes les disciplines, le numérique se re-matérialise pour prendre forme. Il s’agit de redécouvrir, sous un autre angle, le rapport entre disciplines et matières, et de prendre du recul, à travers des sujets contemporains, sur les techniques dites « classiques » (peinture, sculpture, installation, vidéo, photo argentique…). Celles-ci deviennent le matériau cherchant à éprouver la réalité de la matière numérique.
Le post-digital passe, comme son inscription dans le temps l’indique ; le matériau, lui, reste, « multi-formes », multimédia…
Par opposition à l’oxymore « Virtual Reality », la tautologie de « Material Reality » insiste sur le concret et revient sur l’idée que le pure player (le tout Internet) n’existe plus seulement dans le virtuel mais se matérialise dans le réel, tels les combattants incarnés dans VS ou Autoportrait. Réseaux sociaux ou images virales sorties de l’écran deviennent matière picturale (Screenshots, Virus), s’inscrivant ainsi dans une toute autre temporalité, figée, capturée. Pour d’autres, c’est par la mise en espace que l’interprétation des concepts de partage, de diffusion et de propagation prennent forme (Like Comment Share, Généjazz ).
Nouveaux médias, arts numériques, post-internet… Chacun cherche à définir, représenter ou identifier le « numérique ». Comme l’écrit très justement Grégory Chatonsky : « le post-digital travaille la matérialité ready-made de notre époque […] elle serait la matière même toujours en train de se former. » Les œuvres révèlent la transformation du sujet dans la succession des disciplines employées ; l’usage successif de techniques l’altère, lui donnant à chaque fois des caractéristiques nouvelles (Fantômes, WYSIWYG, Traque), comme pour mieux affirmer les hybridations utilisées.
Le transfert du sujet par les différents traitements plastiques dissimule son sens premier (47, Ton hardcore…), fausse son interprétation (L’alignement).