Portrait de Rousseau par Reynald Drouhin, inspiré du portrait de Rousseau par Maurice Quentin de La Tour.
© CNDP – WebLettres.
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La présence au programme de première de l’objet d’étude « Le biographique », bientôt restreint à la seule autobiographie et à la série L, ainsi que de « l’écriture de soi » en troisième est le signe que celle-ci est devenue incontournable dans l’étude de la littérature et que l’intérêt qui lui est porté est récent. En effet, si plus de deux cents ans nous séparent des Confessions, ce n’est qu’en 1975 que l’écriture de soi reçoit ses premières armes théoriques avec Le Pacte autobiographique de Philippe Lejeune. C’est que le XXe siècle a vu fleurir de nombreux et importants ouvrages autobiographiques, poussés tantôt par la recherche de soi sous l’influence de la psychanalyse et tantôt par la nécessité de témoigner d’une expérience vécue, particulièrement lors de la Seconde Guerre mondiale.
Un dossier en ligne et un livre
L’Autobiographie ou l’écriture de soi, collection « WebLettres in Folio », coédition WebLettres-CNDP, mai 2006.
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Ce dossier est issu d’un ouvrage plus complet, comportant notamment plusieurs séquences didactiques pour les classes de troisième et de première. Réalisé en coédition par le CNDP et l’association WebLettres, L’Autobiographie ou l’écriture de soi est essentiellement composé d’une sélection des meilleurs cours et séquences déposés par les enseignants sur le site de WebLettres. Ce mode de production original, les séquences éprouvées sur le terrain, l’intérêt pour les nouvelles technologies, la diversité des auteurs, des approches et des sensibilités donnent à cet ouvrage et à la collection « WebLettres in Folio » son caractère à la fois innovant et proche des préoccupations des enseignants.
Notice cyberlibrairie
De la théorie à la pratique
Devant la très grande diversité des textes autobiographiques, la rubrique « Repères » de ce dossier tente de définir le genre d’un point de vue à la fois formel et historique. Les mémoires, le roman autobiographique, le journal, le témoignage, l’autoportrait et l’essai, les écrits autobiographiques poétiques ou dramatiques recouvrent des réalités différentes du point de vue du contenu, du mode de narration comme de l’objectif poursuivi par leurs auteurs. Les blogs ne sont pas oubliés : parents du journal mais moins intimes que personnels du fait de la présence des lecteurs, ils sont analysés ici dans une perspective littéraire qui tient compte de la nouveauté introduite par l’interactivité et la publication en ligne.
La rubrique « En pratique » présente des activités pédagogiques pour travailler sur l’écriture de soi en troisième et en première. Pour commencer, la séance « S’initier aux formes de récits de vie » vise à montrer que le je ne fait pas l’autobiographie et, plus généralement, que l’énonciation peut varier d’un récit autobiographique à l’autre et que les critères du genre sont donc à chercher ailleurs… L’activité « Blog different ou « Le Pacte du diariste » » amène à découvrir un blog comme l’exemple d’un nouveau genre littéraire autobiographique à part entière, qui se démarque du journal son cousin. Dans « Peurs enfantines », les élèves de troisième découvrent différentes voies pour évoquer par écrit des sentiments et émotions qui ne doivent pas leur être si étrangers. Enfin, « L’autobiographie dans les dictionnaires en ligne » est une tentative d’approche du texte autobiographique quelque peu décalée, dont l’entrée se fait par le vocabulaire et par son histoire. |