Une base de donnée est constituée de photographies prisent dans le bois de Vincennes dans un lieu précis où se trouve un arbre, point de départ d’un parcours…
Ces photographies sont mélangées à des captures d’un reportage télé sur des manifestants habitant des arbres comme seul rempart à la destruction d’un parc.
Un arbre, un tronc, des branches, début de paysage, dans les arbres : des maisons, habiter, sauver un parc, protestation, revendication, police, CRS, déconstruction, destruction, nature morte.
« La communauté d’agglomération Grenobloise (METRO) a voté le premier Juin 2001 le projet d’implantation d’un stade de 30 000 places sur le site du parc Paul Mistral, seul grand espace vert central de la ville.
Depuis le 3 novembre dernier [2003], les arbres du parc Mistral de Grenoble sont occupés et habités afin d’empêcher la destruction d’une partie du parc Mistral. Plus de 300 arbres du ‘poumon vert’ grenoblois dont un vieil orme bicentenaire devraient disparaître pour laisser place à un stade de foot géant. Ce terrain de jeux et de promenades privilégié représente un nouvel espace public en voie d’être privatisé…
Une campagne de protestation avait été lancée par des voies de lobbying et autres démarches politiques traditionelles par l’association « SOS parc Mistral » sans parvenir à empêcher le projet. Alors que le démarrage du chantier s’annonçait imminent, trois personnes d’abord, rapidement rejointes par une bonne vingtaine d’autres, ont décidé de passer à l’action directe et d’occuper de manière permanente le terrain pour empêcher la venue des tronçonneuses et bulldozers. Une dizaine de cabanes dans les arbres, avec matelas et hamacs, espaces de vie et cuisinières, constitue maintenant un village en perpétuelle évolution relié par des chemins aériens avec une plate-forme à une vingtaine de mètres de hauteur. »